La Namibie, c’est une destination dont on rêve.
Un rêve de safaris, de désert, d’animaux sauvages, de couleurs extraordinaires, et de grands espaces. Et je peux vous dire que la Namibie tient toutes ses promesses ! Ma sœur et moi avons été émerveillées du premier au dernier jour…
Si, comme nous, vous avez envie de la découvrir en 4X4 sur une durée de 2 à 3 semaines, vous êtes au bon endroit ! Voici notre itinéraire, ses incontournables et toutes les informations pratiques de la Namibie, à connaître, avant de partir 😉
Et si l’on veut commencer par le commencement, revenons déjà aux origines du nom !
Le nom récent de Namibie, vient de « Namib », qui signifie le « Big Nothing ». Le « grand rien ». Ses habitants le disent… La Namibie, c’est un grand rien où tout est possible.
« A big nothing where everything can happen, where everything is possible… » Et comme ils ont raison..!
1/ Les informations utiles pour partir en Namibie
- Quand partir ?
En saison sèche de préférence, pendant l’hiver austral : d’avril à octobre. Car beaucoup de routes & lieux sont indiqués inondés lors de la saison des pluies. En évitant aussi juillet et août – période scolaire où il y a forcément plus de monde ! Le mois de mai s’est révélé parfait pour nous. C’est le début de l’hiver, le climat est très agréable et il y a vraiment peu de touristes.
- Quelle compagnie aérienne ?
Ethiopian Airlines avec une escale à Addis Abeba. Malgré les nombreuses critiques qu’on a pu lire (après avoir booké nos vols !), tout s’est très bien passé. Rien à dire sur les vols ! Prestations tout à fait correctes et prix très convenable à 2 mois du départ.
730€ AR du 14/05 au 31/05.
- Faut-il passer par une agence ?
Ça a été notre cas ! Une première pour nous, car d’habitude, on fait plutôt tout par nous-même. Mais à 10 jours du départ, sachant que nous n’avions rien organisé, on s’en est remis à une agence.
Et honnêtement, on s’est félicité de ce choix, chaque jour de notre périple ! C’est l’agence Tourmaline Safaris qui a tout géré. Excellent prestataire local que nous avons trouvé sur un forum du Routard. Michael, notre conseiller qui nous a suivi de A à Z a toujours été ultra réactif, avant et pendant le séjour. Il nous a proposé un itinéraire qui convenait tout à fait à nos attentes, tout en respectant notre budget, et en nous donnant plein de recommandations et conseils très pertinents.
- Quel budget ?
Hors vol, il faut compter entre 2000 et 2500€ / pers. en incluant tout le reste :
- Location du véhicule 4×4 option tente de toit
- Emplacements dans les « campsites » pour les nuits. Le camping sauvage est strictement interdit (et c’est normal compte tenu de la faune locale) en Namibie
- Les éventuelles nuits en lodges ou Bed & Breakfast augmentent évidemment le coût final. Nous en avons fait 4 sur les 16 nuits sur place.
- Les frais d’essence
- Les repas : courses + déjeuners / dîners en lodges ou restaurants locaux
- Les activités optionnelles : sortie safaris dans Etosha, sortie 4×4 dans les dunes de Sandwich Harbor (lieu incroyable accessible seulement en bookant l’activité), etc.
2/ L’itinéraire de nos 17 jours en Namibie
+ de 3500 km sur 17 jours !
Je vous raconte ensuite, en détails, certaines journées qui ont beaucoup compté pour nous. Nos coups de cœur… des lieux et expériences qui nous ont marqué – et que je vous recommande absolument !
À ne pas manquer pour un séjour inoubliable en Namibie 😉
Mais tout d’abord…
Notre programme jour par jour :
- Jour 1 : Départ de Paris le 14/05. Escale à Addis Abeba. (Les bagages suivent… ouf!)
- Jour 2 : Arrivée à Windhoek dans l’après-midi. Récupération du 4×4 – notre « maison » pour les deux semaines à venir. Briefing ultra complet par le loueur pour le véhicule et par l’agence pour l’itinéraire. Nuit en Lodge (Londiningi Bed & Breakfast) dans la capitale pour se reposer et récupérer du trajet avant de partir tôt le lendemain. L’agence fournit une carte sim locale pour être joignable et pouvoir les contacter en cas de besoin : c’est extrêmement bien pensé ! Car si le wifi est accessible dans la plupart des Lodges, quand on est en tente de toit, c’est la déconnexion totale. Et ça, je peux vous dire, c’est le grand bonheur ! (et selon moi, une des conditions indispensables pour vivre la Namibie à 200% 😍)
- Jour 3 : Le Waterberg. On fait le plein de courses (repas + eau) pour les 4-5 prochains jours. Et on part au Nord du pays, en direction de la région du Waterberg. Notre premier parc national qui nous permet de faire une belle halte, avant la célèbre réserve d’Etosha. Découverte de la vie de nomade, de la tente de toit (à monter et démonter – on prend finalement vite le coup de main). Bref, la Camping Life est à nous ! On se familiarise aussi avec les noms du pays qui nous plaisent beaucoup ! A tel point qu’on décide de baptiser notre 4×4 Isuzu. Désormais, nous serons au volant de Andja !
- Jour 4 : Etosha Namutoni. Je reviendrai évidemment plus loin, en détails, sur la magnifique réserve d’Etosha. Mais déjà quelques mots de nos impressions sur ces 3 jours passés au cœur de la savane… Namutoni, premier campement, c’est LA rencontre avec Etosha, notre promesse de 2018 avec ma petite soeur. Ce qui est à l’origine de ce voyage. Et nous y voilà, on y est ! Preuve en est : moins de 5min après avoir passé le Gate du parc, un éléphant croise notre route ! On y croit pas ! C’est un cadeau de bienvenue 🙌🏻. On fait une sortie dans l’après-midi avec un guide local, et nous prenons rapidement conscience du fait que nous sommes sur leur territoire. Dans cette réserve animalière, nous sommes chez eux. Cela inspire un profond respect. Au coucher du soleil, les girafes nous offrent un beau spectacle au point d’eau. La magie commence..!
- Jour 5 : Etosha Halali. Deuxième jour dans la réserve. Superbe point d’eau nocturne. La journée, éléphants, antilopes, girafes, rhinocéros, zébus, zèbres, etc. croisent notre route. Comme la vie sauvage est belle ! On avance au rythme lent des animaux…
- Jour 6 : Etosha Okaukuejo. On quitte le parc au petit matin, heureuses de tout ce que nous avons vu mais un léger regret de ne pas avoir croisé le roi de la jungle..! Jusqu’à ce qu’à quelques kilomètres de la sortie de la réserve, un lion majestueux fasse son apparition, dans cette lueur des premiers rayons du jour ! Quand on vous dit que tout peut arriver dans ce pays.
- Jour 7 : Madisa Camp : LE BÉMOL de notre voyage..! Parce qu’il en faut au moins un ! On manque le site de Twyfelfontain car la route est pour ainsi dire…horrible. Le trajet nous prend beaucoup plus de temps que prévu et on ne peut plus s’y rendre si on veut arriver avant la nuit au Madisa Camp… La déception s’empare un peu de nous. Si on avait su que l’emplacement prévu pour la nuit (Madisa) était si loin du site d’intérêt (Twyflefontain), on aurait opté pour un autre spot. Ou on aurait carrément fait sauter l’étape pour s’épargner beaucoup de kilomètres (et de stress, n’est-ce pas Constance?!)) pour manquer ce qu’il y avait à voir… Dommage ! Et c’est notre 5ème nuit d’affilée en tente, pas d’eau chaude sur ce campsite, beaucoup de vent la nuit… on commence à fatiguer ! L’ambiance est électrique ! D’ailleurs, j’en profite pour glisser que je recommande cette formule (tente de toit / autonomie totale, etc.) à des gens qui se connaissent très bien ! Pour nous, entre sœurs, c’était parfait ! La tension peut monter, ça repart toujours ! Et de plus belle 😉
- Jour 8 : Spitzkoppe National Park. Et sa célèbre arche. OK. Là, on est juste éblouies ! On a beau être fatiguées, commencer à avoir mal au dos, à se sentir sales et rêver d’une douche chaude et d’un lit, on prend une sacrée claque tant le site est incroyable !
- Jour 9 : Swakopmund. Station balnéaire namibienne. Sea Breeze Guesthouse. LA JOIE ULTIME de retrouver le confort, le luxe d’une véritable chambre et salle de bain, un excellent petit déjeuner, et l’absence de poussière et de sable dans nos affaires pour 2 nuits… 😍😁 Ça nous rebooste à fond ! D’autant que cette ville d’ordinaire plongée dans le brouillard nous offre 2 jours de soleil radieux et de chaudes températures ! Même les locaux n’y croient pas ! Pour info, Swakopmund est également connu pour être un très bon spot de Kitesurf quand les conditions de vent le permettent. Après avoir pratiqué le Kitesurf au Mozambique, en 2019, ça ne m’aurait pas déplu de tester ça ici !
- Jour 10 : Swakopmund. J2. On réserve une sortie à Sandwich Harbor, pour découvrir ce lieu unique au monde, là où « les dunes de sable rencontrent l’océan »… Clairement l’un de mes coups de coeur de Namibie.
- Jour 11 : Solitaire. Gecko Camp. Un stop sur la longue route qui nous mène dans le désert du Namib, et ses dunes ocres de renommée mondiale ! Solitaire c’est une petite ville paumée où on en profite pour checker la voiture, abaisser la pression des pneus en prévision du désert (on est devenues des pros !), se prendre nos Latte Macchiato – et goûter l’Apflelstrudel local pour Constance. Avant de renouer totalement avec notre chère tente de toit pour quasiment une semaine, on opte pour un Upgrade au Gecko Camp et on se retrouve dans une petite construction en bois, perdue dans la Savane… Certes il n’y a pas d’eau chaude pour la douche, mais le lieu est splendide. (Et on a des lits !) Le coucher de soleil y est encore une fois fou… La Namibie, c’est vraiment aller de surprise en surprise, d’émerveillement en émerveillement…
- Jour 12 : Naukluft. NWR Naukluft. On entre dans le fameux parc national du Namib-Naukluft. Côté Canyon. Et on se lance dans l’Olive Trail. Un autre incontournable pour les amoureux de randonnée et de nature. On se prépare pour 5h d’ascension, de traversée du canyon, etc. Ca fait un bien fou de se dégourdir les jambes après toutes ces heures de route. Même si au retour dans le Campsite du NWR Naukluft, on nous apprend que les sanitaires ont été détruits par une colonie de « baboons »… ce qui signifie, en d’autres termes, pas de douche. Quand la nuit tombe, qu’il commence à faire 5 degrés et qu’on a transpiré toute la journée… dur dur ! On en rêvait mais au final tant pis, c’est pas grave. On est tellement heureuses qu’on prend tout bien !
- Jour 13 : Sesriem. NWR Sesriem. Pfiou… pas de mot pour décrire le fabuleux parc national qui abrite les dunes rouges de Sossuvlei, Deadvlei, etc. Le plus beau site de Namibie selon moi. On y reste 2 jours, afin de ne pas manquer le lever du soleil dans les dunes – et faire cette incroyable ascension de Big Daddy, la plus haute dune du site (voire même du Monde, d’après les namibiens !) avec ses 400m d’altitude, au petit matin…
- Jour 14 : Sesriem. NWR Sesriem. J2.
- Jour 15 : Mariental. Bagatelle Kalahari Game Ranch. Reprise de la route : direction Maltahoe. Route vraiment vraiment désertique ! On comprend le « Big Nothing namibien »… stop Latte Macchiato au Maltahoe Hotel (notre rituel favoris!) puis arrêt pour déjeuner à Mariental. Ville sans réel intérêt. Une vingtaine de kilomètres de route, puis pistes de + en + sableuse, à la couleur rouge flamboyante – caractéristique des dunes du désert du Kalahari. Désert qui s’étend sur 3 pays : Namibie – Botswana – Afrique du Sud… Ça devient de plus en plus beau ; nous voici plongées dans la réserve de Bagatelle ! Une oasis de charme (et de luxe !) au sein du Bagatelle Game Ranch. De quoi profiter au maximum jusqu’au dernier moment de notre voyage. Les lieux sont superbes. On a même nos propres sanitaires au Campsite num 5 ! L’après-midi rime avec détente en maillots de bain, à la piscine du domaine. Goûter offert, en prime. On se fait un dernier Sunset Point, où l’on se voit inviter à prendre l’apéro (Gin Tonic & Cider) par un groupe venu faire le « Sundowner ». La lumière est encore une fois incroyable. Je suis toujours fascinée par les couchers de soleil. Où que l’on soit sur Terre, ils sont uniques. Et ce spectacle a lieu chaque jour… quel cadeau de la nature. On se rend ensuite au restaurant pour un beau moment : très bon dîner à la lumière du feu dans le magnifique lodge ! Constance peut enfin goûter le Kudu local (et le springbok) ! Et s’en régale. Moi je passe mon tour ! On nous ramène en 4×4, à la fin du dîner, à notre campement… apparemment on n’est pas à l’abri d’un fauve (très rassurant, vous me direz !). Puis dernière nuit dans la tente, paisible… sous un ciel aux milliards d’étoiles. On est tout simplement heureuses.
- Jour 16 : Retour à Windhoek dans l’après-midi. On quitte ce lieu hors du temps, avec le sourire et la gentillesse de l’équipe. Et surprise du matin – comme on les aime, des girafes par petits groupes arrivent de partout… puis des zébus, et des antilopes. La réserve de Bagatelle vit ! Et on en prend (encore !) plein les yeux et le coeur. On regagne le Londiningi B&B de la capitale, pour notre dernière nuit en Namibie. Et on en profite pour tout cleaner, tout ranger.
- Jour 17 : Jour de vol retour. On rend notre 4×4, cette bonne vieille Andja (pas du tout en fait, le 4×4 était neuf !!!) au loueur. Ils nous transfèrent à l’aéroport. Tout est encore une fois, extrêmement bien organisé. L’émotion de quitter un tel pays est là…
Nos coups de cœur !
3/ La réserve nationale d’Etosha
L’éloge de la lenteur…
C’est un des mots les plus représentatifs pour moi de la Namibie. Non dans le sens péjoratif du terme, non dans cette notion d’inaction, mais au contraire dans son sens le plus vertueux.
La Namibie apprend à prendre le temps. (Du moins, dans la façon dont nous l’avons vécue, en quasi totale autonomie, et en itinérance).
C’est là, la véritable « Slow Life ». Réapprendre que les choses les plus simples, les plus évidentes, les plus naturelles, demandent du temps. L’immédiateté de nos sociétés est un leurre, qui nous plonge d’ailleurs dans bien des tracas. Et nous fait oublier la magie des choses les plus courantes.
La Namibie, à l’image du parc d’Etosha, c’est effectivement la lenteur …
La lenteur des animaux, la lenteur pour se mouvoir… Être dans l’attente de les voir, les apercevoir, les laisser nous surprendre. Vivre à leur rythme. Se voir imposé le rythme de la Nature, le rythme de la Vie animalière, pour finalement l’adopter, le temps de quelques jours.
Même les crevaisons sont lentes en Namibie ; ceux qui ont fait ce circuit savent ! « Si tu ne crèves pas au moins une fois en Namibie, c’est que tu as loupé un truc ! »…
Blague à part, je me surprends à entendre les mots de Sylvain Tesson dans la Panthère des Neiges, et penser vivre la même chose. Attendre l’animal… guetter en silence. Longtemps… jusqu’au spectacle…! Un éléphant, un rhinocéros, un troupeau de zèbres, d’antilopes ou de zébus.. ou un lion comme ce dernier matin, surgir dans cette réserve de 5000 km2… au lever du soleil … majestueux. Sa crinière flamboyante, qu’on ne peut que contempler.
Et puis repartir, reprendre la route. Pour un autre chapitre namibien.
La Namibie c’est un torrent d’émotions, toute sorte d’émotions.
Je dirais même que ce sont des montagnes russes émotionnelles !
Passer de l’émerveillement à l’exaspération – parce que oui, ce n’est pas toujours « facile », parce que les routes peuvent être très abîmées et sembler interminables, parce que – effectivement, comme nous, on peut crever un pneu dans Etosha à 30min de la fermeture du Campsite, parce qu’il y a le campement à installer et désinstaller deux fois par jour, parce qu’il y a de la poussière et du sable partout, parce que la nuit tombe à 19h et que sans électricité on doit tout faire à la frontale (tout en se coltinant une nuée d’insectes dans la figure!), parce qu’il nous est arrivé de ne pas nous laver à l’eau chaude 3 jours d’affilé, etc. etc.
Et là, quand on s’y attend le moins, la Namibie nous met une claque dans la figure en nous envoyant sans prévenir une de ses merveilles ! Celles qui sont du genre à vous faire oublier tout le reste : ce manque de confort, ce manque de « facilité » (qu’on a finalement beaucoup trop aujourd’hui dans nos vies…) pour nous ramener à la vraie beauté des choses. Au véritable sens. A l’émerveillement. A la contemplation. Et on se dit alors que tout en vaut la peine. Que toutes ces petites galères et mésaventures contribuent à la magie de ce pays, et au grand bonheur que l’on vit.
En Namibie, tout est une surprise, tout est un cadeau.
Comme la gentillesse des gens, et ces sourires à n’en plus finir…
4/ Le désert du Namib
Sesriem Namib Naukluft National Park. L’endroit qui m’a clairement le plus ému. On a beau le connaître en photo, l’avoir vu à la une du Géo ou du National Géographic de nombreuses fois… on ne peut imaginer ce que ça fait de l’avoir sous les yeux.
Ce site naturel d’une beauté, d’une pureté et d’une immensité indescriptibles…
Après avoir gravit la Dune 45 au coucher du soleil, le jour de notre arrivée à Sesriem, on décide de faire le lendemain, l’ascension de Big Daddy la plus haute dune du parc national, au tout petit matin (dès l’ouverture du Gate à 6h tapantes !).
Un moment exceptionnel 🙌🏻
Debout à 5h30 – on est les premières au Gate à 5h56 !!! Constance me remercie pas… celui-ci ouvre en fait à 6h30. (Ceux qui me connaissent, savent !!! Légèrement « control freak » des horaires… j’avoue 🤣) On arrive sur le site, après un dernier tronçon en shuttle, la route étant trop ensablée, à 7h20. La lumière est juste incroyable… direction Big Daddy : la plus haute dune du parc donc, voire la plus haute dune au monde à en croire les namibiens (400m). A nous l’ascension ! A cette heure-ci, on est gelées !!! Mais au moins, la montée va nous réchauffer 😉
Le sable est ocre et si lumineux sous les premiers rayons du soleil…
Ce décor est surréaliste ! On monte, on monte… en voyant le soleil apparaître derrière les dunes qui nous font face. C’est si beau… L’ascension est par moment difficile, notamment quand le sable qui se réchauffe, se ramollit et laisse nos pieds s’enfoncer profondément à chaque pas, nous donnant l’impression de faire du sur place. Tandis que d’autres tronçons plus faciles, nous permettent d’apprécier ce cadre féerique… puis à 9h pile (on fait les choses bien!), nous arrivons au sommet.
Cela se passe de mots, l’émotion est forte ! Les montagnes apparaissent au loin, on surplombe tout le site, la vallée des Acacias morts (les célèbres Dead Trees), on est au paradis !!!
Après un bon moment de contemplation et de joie, place à la descente ! Celle-ci est aussi rapide que drôle (à fond dans la dune !!!) et nous mène directement sur le désert de sel abritant les fameux acacias noirs.
Là encore, c’est un véritable spectacle. Ces arbres morts d’une couleur ébène, tranchent de façon si nette avec le blanc du désert de sel, le rouge des dunes en arrière plan, et le bleu parfait et intense (à cette heure ci) du ciel. Ils ont été laissés intacts, par la nature, depuis plus de 500 ans…
5/ L’Arche de Spitzkoppe
Parmi les sommets en Namibie qui ne demandent qu’à être admirés, il y a bien sûr le Groot Spitzkoppe. Monument géologique mais pas que, celui qu’on surnomme le Cervin de Namibie est aussi un lieu d’histoire et de vie, que l’on peut aujourd’hui approcher le temps de renouer avec la nature sauvage.
Montagne de pierre aux teintes orangées culminant à 1784 m d’altitude, le Spitzkoppe, qui signifie « chapeau pointu » en afrikaans, est une curiosité géologique comme il en existe tant d’autres en Namibie.
Cet amoncellement rocheux impressionnant est implanté dans la région de Damaraland, dans l’Ouest du pays. Difficile à escalader sans équipement, on peut effectivement l’admirer, et c’est déjà pas mal..!
A ne pas manquer dans le parc national : la célèbre arche formée par l’érosion ! Cette arche naturelle s’apparente un peu à la forme d’un œil. Au lever et au coucher du soleil, le Spitzkoppe offre un spectacle splendide avec ses couleurs !
6/ Sandwich Harbor : « Là où les dunes se jettent dans l’océan »…
« Where the dunes meet the Atlantic ocean »
Deuxième jour à Swakopmund, on décide de se rendre via une excursion organisée (le seul accès possible) à Sandwich Harbor. Ce lieu unique et mythique, où les gigantesques dunes de sable se jettent à pic dans l’Océan Atlantique.
L’exploration des dunes se fait bien sûr en 4X4 (j’avais déjà testé ça au Qatar, c’était léger à côté 😅)… Sensations garanties !!! Ramon, notre guide et pilote hors pair, de l’agence Laramon Tours, nous explique l’histoire de ce lieu, de la région et plus généralement de toute la Namibie.
Une terre marquée par sa longue bataille pour devenir indépendante après une domination allemande puis sud africaine. Indépendance finalement obtenue en 1990.
Ramon nous livre ce passionnant récit tout en dévalant et gravissant les dunes ! Le panorama est simplement exceptionnel !
Contrairement au rouge incandescent des dunes de Sossusvlei, celles-ci sont dorées. Et chaque heure qui passe les fait briller de plus belle.
Avec le contraste du bleu de l’océan et de celui du ciel, le spectacle est saisissant!
On prend encore une sacrée claque et on aime ça…! Encore une fois, la Namibie nous surprend et nous émerveille.
7/ Olive Trail Canyon dans le Parc National du Naukluft
Nouveau décor, nouveau chapitre lorsque nous arrivons dans le parc national du Naukluft.
Ni une ni deux, on prend nos sacs à dos et chaussures de Rando et on s’attaque à l’Olive Trail – ne me demandez pas pourquoi ce nom, on n’a jamais compris 😅
Mais c’est un très beau parcours de 12km qui s’enfonce dans les montagnes et enchaîne ascension jusqu’à la crête et traversée d’un immense canyon – dont une section étroite de la gorge qu’on franchit à l’aide de chaînes attachées à la paroi de la falaise !
Spectaculaire 🙌🏻🤩
8/ Les hébergements en Namibie
Les Guesthouses ou Bed & Breakfast
- Le Sea Breeze Guesthouse (coup de 🖤)
- Londiningi
Les Campsites
- Les NWR Namibia Wildlife Resort
- Bagatelle Kalahari Game Ranch
- Gecko Camp
- Waterberg Wilderness
9/ Le bilan de la Namibie
- les kilomètres : 3500 au compteur ! Et pour une seule conductrice de surcroît 😅 Bravo Constance ! Aucun stress pour l’essence, on trouve tout au long du parcours de quoi faire le plein régulièrement.
- pas besoin de GPS : l’application MapsME fonctionne très bien si on charge la carte de la Namibie avant le départ.
- les difficultés rencontrées : pas de grosses difficultés ! Juste quelques surprises sur l’état de certaines routes ou la longueur de certains trajets !!! Mais lorsqu’on suit l’itinéraire soumis, tout se passe bien !
- les leçons tirées / ce qu’on a appris : vivre à un rythme différent. Vivre au rythme du soleil, organiser sa journée, ses déplacements, ses repas, ses nuits en fonction du soleil. Sans internet, sans téléphone. Ce qui nous ramène à l’instant présent ! A vivre chaque moment à fond, dans son intégralité, à avoir son entière disponibilité d’esprit pour ce que l’on vit à l’instant T. Et ça, ça n’a pas de prix 🙌🏻
- à ne pas oublier dans sa valise : le kit de base des voyageurs bien sûr. Mais sinon : prise allume-cigare (bien pratique pour recharger pendant les trajets), jumelles pour Etosha, de l’argent liquide à changer à l’aéroport pour tout ce qui est tips / pourboires.
Pour conclure, que dire si ce n’est que la Namibie est un fabuleux pays… une destination à connaître, une expérience à vivre.
Terre de reliefs où la fertilité côtoie l’aridité, où le Namib – plus vieux désert du monde avec ses vagues de sable rouge tombant à-pic dans l’océan, côtoie la faune grouillante du parc national d’Etosha, où l’accueil et la gentillesse des gens vous laissent parfois sans voix, où l’on apprend ou réapprend à prendre le temps. Terre que l’on quitte empli de gratitude, avec un seul mot en tête : MERCI.