Arriver en Nouvelle Calédonie : de la « Belle Vie » nouméenne à l’expérience du Cyclone Cook.

Arriver en Nouvelle Calédonie : de la Belle Vie nouméenne à l’expérience du Cyclone Cook.

Arriver en Nouvelle Calédonie après 5 mois en Australie, cela crée – il faut le dire, une sensation un peu particulière…

Pas tout à fait à la France, plus du tout l’Australie, un peu les Caraïbes… Difficile d’appréhender ce territoire, dont la réputation joue entre un climat social parfois agité et des plages et paysages, qui s’apparentent plutôt à ce qu’on appelle le Paradis.

Et pourtant, quelque chose de particulier y règne, une ambiance sur le « Caillou », que l’on ne retrouve nulle part ailleurs.

Quoi de mieux alors que d’être accompagnée d’un expat’ ou « zoreille » devrais-je dire, (par opposition aux « caldoches » – les calédoniens nés sur le territoire), résidant à Nouméa depuis 13 ans, pour y découvrir l’art de vivre nouméen, et les Must-Do de la capitale. Cette presqu’île cosmopolite, aux accents français et océaniens.

Une attention toute particulière et bien sincère à Jean-Michel, pour avoir été l’un de mes meilleurs « colocataires » depuis le début de cette aventure, et un formidable guide pour vivre Nouméa de l’intérieur, loin des clichés touristiques.

(Même si la suite de mes péripéties m’a déjà conduit, et me conduira sans nul doute, sur les spots calédoniens les plus prisés : de la fameuse Ile des Pins aux trois belles des Loyautés. Affaire à suivre.)

Lorsque l’on mène une vie d’expat’ à Nouméa, on apprend vite deux trois petites choses : que la voiture est INDISPENSABLE pour circuler, les endroits branchés où il faut sortir – comme ceux où il est déconseillé de se rendre ; on apprend à se lever tôt avec le soleil, à se retrouver entre amis, qui à cette distance de la métropole, constituent bien souvent une véritable famille… et aussi, à ne se fier EN AUCUN CAS (!) au pessimisme des prévisions météorologiques qui nous annoncent le plus souvent des précipitations, alors que c’est le soleil qui pointe le bout de son nez, en Province Sud.

Une dizaine de jours seulement dans l’ancienne Port-de-France ( son nom initial a été modifié assez rapidement pour éviter toute confusion avec la Fort-de-France de l’île de La Martinique), et voici déjà quelques bribes de vie locale, depuis les hauteurs du Faubourg Blanchot, où j’ai eu la chance de passer plus d’une formidable semaine…

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Déjeuners au restaurant de la Piscine du CNC (Cercle des Nageurs Calédoniens) après une promenade sur la Baie de Moselle et celle de Plaisance… Sessions de Paddle loué à la cabane Aloha de la Baie de l’Anse Vata – On pousse l’effort jusqu’à l’île aux Canards (les chanceux y verront comme moi raies et tortues, dans ces fonds cristallins)… Verres improvisés pour le couché du soleil au MV Lounge sur la Baie des Citrons – pouvant finir en soirées dansantes dans une ambiance des plus animées (- à Nouméa, on ne sait jamais comment ça finit ! mais la vie nocturne se concentre le long des baies, dont l’effervescence des bars branchés, hôtels et restaurants gastronomiques comble les plus fêtards) … ou encore Week-end à Tongouin, à seulement 40 minutes de la capitale, où l’on troque villa & bateaux contre Bungalows & plage privée… ça vaut le détour.

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Sans oublier les dimanches soirs que l’on passe à la terrasse du Malecon Café, si l’on recherche une ambiance décontractée et petit concert Live en fond, ou dans un tout autre style, et pour qui voudrait se réserver un moment de pur plaisir, dans un cadre exceptionnel : direction le tout nouveau L’Amirauté  – le bar Art Déco de Nouméa, tenu par deux français originaires du Luberon – on y déniche de bonnes bouteilles – même si le service n’est pas toujours irréprochable, et bientôt, c’est à la table gastronomique que l’on pourra se restaurer si l’on en croit les deux compères. Tout autour du poisson, m’ont-ils confié…

amiraute noumea    

Puis à Nouméa, on découvre aussi le bon goût de la salade Tahitienne comme celui des gros avocats du marché du centre ville, (petit bain de foule qui plonge directement dans son ambiance dépaysante et pittoresque), la Marina de Port Moselle et ses beaux voiliers, et la Promenade Pierre Vernier, sillonnée à toute heure du jour par de nombreux sportifs… Bref, les joies de vivre à l’autre bout du monde, dans une ville qui se partage entre douceur de vivre océanienne et dynamisme urbain. 

     

Plonger, nager, surfer, Kite surfer, courir, voler, naviguer ou encore marcher, la Nouvelle Calédonie a effectivement donné au sport un titre de roi. Et cela se voit sur les gens ô combien dynamiques et passionnés. Dès que je me serais lancée dans le Kite Surf – discipline plus que culturelle sur le territoire, vous serez au courant !

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Concernant les randonnées, les alentours ont de quoi offrir satisfaction aux marcheurs. Du côté du Ouen Toro, petit mont dominant l’Anse Vata,  plutôt sympathique. Ou comme je l’ai expérimenté moins de 12h après mon arrivée en Nouvelle Calédonie, le sommet du Mont Dore, dont la vue spectaculaire sur toutes les baies de Nouméa, récompense les 5 heures de trek (13 kms / dénivelé cumulé 804m) pour y parvenir.

Mais vivre en Nouvelle Calédonie, c’est aussi appréhender son climat tropical, qui malgré une saison plutôt calme cette année, a su se rappeler à ses habitants… Et voilà comment un 10 avril, on se retrouve à attendre l’arrivée d’un cyclone. Il s’appellera Cook.

Et j’ai envie de vous en conter l’épisode. On ne vit pas un cyclone tous les jours…

Je ne savais pas. Je ne savais pas que cela se passait ainsi.

Environs 4 jours avant, on entend parler de dépression. D’un « phénomène dépressionnaire » annoncé dans la région, pouvant ou non se rapprocher. Puis le terme passe au stade de tempête, tempête tropicale. Son tracé se précise, on commence à délimiter un périmètre concerné, et anticiper un scénario de cyclone. Deux jours avant, on a alors la confirmation qu’il touchera le Vanuatu à l’état de tempête tropicale puis la Nouvelle Calédonie à l’état de cyclone. Où ? Quand exactement ? On ne le sait toujours pas. Les cyclones se déplacent de façon incertaine, leur vitesse et leur intensité changeant perpétuellement, et empruntant alors des voies différentes. On sent juste que quelque chose se prépare. Les habitants n’en ont pas connu depuis 10 ans de l’intensité, que ce dernier désormais baptisé Cook, semble prendre…

Puis la veille, on comprend, les plans d’alerte sont lancés, les calédoniens doivent s’organiser et suivre les mesures recommandées par les autorités locales. Ré-amarrage des bateaux, élagage des arbres, plein d’essence, réserves d’eau et de vivres. Les bougies et lampes torche sont sorties, alors que tout ce qui pourrait se transformer en projectile, est rentré et sécurisé.

Puis le jour J arrive, on compte les heures avant qu’il ne nous frôle, sentant les bourrasques prendre de plus en plus d’intensité, voir les arbres pliés, le bruit du vent toujours plus fort. On est chez soi, et on attend, tout en suivant l’actualité, et des prévisions du type « COOK continue de se renforcer et devrait atteindre son intensité maximale ce lundi en fin d’après-midi avant de toucher le centre de la Grande-Terre. La zone la plus impactée sur la Côte Est se situe entre Poindimié et Canala. Il traverse le centre de la Grande Terre avec un déplacement vers le Sud ».

H-12, H-7, H-4, l’heure même où je suis en train d’écrire ces quelques lignes – tant que l’électricité est encore fonctionnelle… Le suspens est à son comble !

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C’est bizarre cette impression de vivre une « fin du monde », de connaître quelque chose de rare, et potentiellement dangereux. Il y aurait presque un côté excitant à tout ça. Mon côté journalistique sans doute… D’ailleurs, tout laisse présager un tel sentiment ! Y compris la présentatrice du journal télévisé de La 1ère, qui n’hésite pas à dire que la Nouvelle Calédonie s’apprête à vivre « l’un des pires cyclones de son histoire. […] Des vagues de 10 mètres étant attendues, avec des rafales dépassant déjà les 200 kms/h, et risques de submersion et d’inondations… » A regarder !

Cyclone cook sur la Nouvelle-Calédonie

Publié par La 1ère sur lundi 10 avril 2017

Heureusement Cook sera passé plus vite que prévu, se déchargeant ainsi de son intensité, et engendrant de fait, moins de dommages sur son passage. On retiendra quand même 40 000 foyers privés d’électricité, le soir même, et une atmosphère de fin du monde pendant quelques bonnes 24 heures..! Jusqu’à ce que la vie reprenne son cours, et que le soleil vienne éclairer de nouveau le Caillou, comme si rien – ou presque, n’était arrivé.

Bref, le genre d’expériences qui vous marque mais qui pour autant, ne saurait entacher la beauté de cette île.

La Nouvelle Calédonie est en définitif, une terre qui s’apprivoise. Et plus je la découvre, plus je l’apprécie. Hâte d’en poursuivre son exploration…

Stay Tuned For Life 

 

 

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2 Commentaires

  1. J’ai adoré les paysages calédoniens! Le Ouen Toro est un très bon souvenir!
    Mais du coup je me demande, j’ai peut être raté une information : tu restes longtemps en NC? J’espère que tu pourras visiter Ouvéa j’ai beaucoup aimé cette île 🙂

    • Merci Stéphanie ! Je reste au total deux mois en Nouvelle Calédonie ! Bien le temps d’en explorer un maximum – et Ouvéa est sur ma liste !!!

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